Extrait du livre: Oui-mais si j’osais? Faire confiance à la vie
Il n’y a pas d’âge pour rêver !
Un grand-père qui apprend à lire à 73 ans, ou VOULOIR C’EST POUVOIR !
Pour rêver, devons-nous être jeune ? Être assez mature ? Avoir obtenu un diplôme universitaire ? Demeurer dans un certain pays ? Avoir une certaine couleur de peau ? Bien non ! À tout âge, à n’importe quel endroit sur la planète, et peu importe la nationalité, il est POSSIBLE de rêver !
Mon grand-père est, pour ma part, une GRANDE source d’inspiration. Il me prouve qu’il n’y a pas d’âge pour caresser un rêve et le réaliser. Tout jeune, il avait dû laisser l’école pour travailler avec son père. Il devait contribuer à subvenir aux besoins de la famille, y consacrant ainsi toute son enfance. « Désolé, disait-il, je n’ai pas eu la chance de goûter au plaisir d’apprendre à lire et à écrire ! »
C’est avec nostalgie que Donald observait chaque matin ses frères partir pour l’école. Avec son père, il a travaillé d’arrache-pied jusqu’à son mariage, pour un maigre salaire de 2 à 5 $ par semaine. À 21 ans, il ne savait toujours pas lire, ce qui ne l’empêchait pas d’être un homme vaillant. Bien au contraire, il a trimé dur longtemps dans les bois, conduit des autobus scolaires et il s’est même occupé d’un dépanneur, avec sa femme, à St-Arthur, au Nouveau-Brunswick.
Son rêve d’apprendre à lire continuait de l’habiter. Après son mariage, il a assisté à ses premières leçons de lecture, grâce à sa mère qui était enseignante. Un peu plus tard, il a reçu des cours de Sœur Précile, une religieuse qui adorait l’expérience, mais cette dernière a dû arrêter la classe l’année suivante car il n’y avait pas assez d’élèves pour continuer. Donald a donc laissé son rêve dormir pendant des années, soit jusqu’à l’âge de 73 ans ! Puis un jour, il n’en pouvait plus de ne pas être capable de déchiffrer en entier la liste d’épicerie que ma grand-mère lui remettait. Constamment, il devait la rappeler pour être certain qu’il n’avait rien oublié, ou encore il devait demander aux personnes autour de lui, en plein cœur du supermarché, de lui indiquer ce qui était inscrit sur le bout de papier.
Comme il en avait assez, il a alors décidé qu’il voulait apprendre à lire une bonne fois pour toutes ! Très confiant, il se répétait inlassablement : «Je vais réussir ! J’VEUX, pis J’PEUX ! »
C’est alors qu’il a replongé le nez dans les livres de notes qu’il avait gardés précieusement, en plus de demander à sa sœur Hectorine si elle pouvait l’aider dans sa progression. Il était vraiment mignon, tout comme un gamin qui s’accroche fermement à son rêve. À chaque soir, en se regardant dans le miroir, il se félicitait et s’encourageait. Ma grand-mère l’espionnait, et par moments, elle le surprenait en train de se parler tout seul devant la glace. Elle le trouvait bien drôle en l’écoutant répéter ses phrases de motivation :
« Bravo Donald, tu es bon ! Je suis fier de toi, Donald ! Tu vas réussir ! »
On ne doit pas attendre d’être félicité par les autres, car sinon, ça risque d’être long !
Pour moi, mon grand-père est un exemple de pureté et de sagesse, parce qu’il est assez grand pour se regarder droit dans les yeux et s’encourager. Les commentaires des autres ne l’ont pas affecté. Il n’a pas laissé OUIMAIS lui dire « Tu es trop vieux ! Voyons, pour qui te prends-tu? Apprendre à lire à 73 ans ? Voyons donc ! »
Il a décidé d’aller de l’avant et de faire un pas à la fois, un mot à la fois ! Mon grand-père faisait tellement de progrès que six mois plus tard, il pouvait lire les articles dans l’Acadie Nouvelle, le journal local. Puis ont suivi des bouquins complets de Doreen Virtue, et d’autres grands auteurs. Ce septuagénaire venait de trouver sa nouvelle passion pour meubler ses soirées. Maintenant, sans aucune difficulté, il arrive à lire tout ce qui lui passe sous les yeux. Et c’est avec fierté qu’il parle de ce but atteint ! Apprendre à lire à 73 ans, c’est tout un exploit ! Il peut être très fier de lui. En tout cas moi, je le suis grandement ! Il est pour moi une belle source d’inspiration, et il m’a prouvé que l’âge n’est pas une excuse !
Merci grand-papa, pour cette apprentissage. Je souhaite pouvoir continuer d’apprendre et nourrir mes rêves peut importe l’âge. Comme tu sais si bien le faire.
Parlant d’âge, au même moment où j’écrivais ce livre, j’ai croisé, au petit café resto de Charlo, au Nouveau-Brunswick, un homme qui parcourait le Canada à bicyclette. Ayant toujours rêvé de traverser ce beau pays, voilà qu’à l’âge de 61 ans, il réalisait l’exploit. Une autre belle histoire, vous ne croyez pas ? Son passage dans ma vie a été bénéfique. Il m’a quittée avec cette phrase, qui est si vraie, mais trop souvent oubliée : « Il ne faut pas simplement rêver ses rêves, mais bien les réaliser. »
Curieusement, j’avais mis un stop à l’écriture de mon livre, parce que je ne savais plus trop où je m’en allais. Pourtant, je le désirais vraiment ce bouquin. Il devait sûrement me manquer de l’énergie ou encore un brin de confiance, et en me rappelant la discussion avec cet homme courageux à la bicyclette, je me suis motivée : « Ayoye, Janic… continue de rouler ! Enfourche ta bicyclette et écris ton livre, celui que tu désires tant ! »
Par ses paroles et son expérience, ce type m’a vraiment redonné confiance et surtout, il m’a stimulée à poursuivre mon rêve. Bien souvent, une personne passe sur notre route pour nous livrer un beau message. Merci à toi, Gilles, pour cette rencontre enrichissante. J’espère de tout cœur que ta traversée du Canada a été magique. Et qui sait, peut-être un jour liras-tu ce livre et que tu t’y reconnaîtras ? Avec un peu de chance, on pourra se parler de nos rêves respectifs qui se sont finalement réalisés. Pourquoi pas ?
« La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. » (Albert Einstein)
« Tout peut arriver lorsqu’on n’a plus peur et qu’on lâche prise. » (Inconnu)
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